L'hôpital : les échos suivantes

Publié le par Fleur Endeuillée

L'hôpital : les échos suivantes

Par la suite, les échos seront source de stress pour moi. Si vous le pouvez, n'y allez pas seule. Si votre conjoint ne peut pas, peut-être qu'un autre membre de la famille le peut. Ma mère m'a très souvent accompagnée au bout d'un moment et cela m'a permis d'être moins angoissée.

Les échos se ressemblent pour la plupart:

  • En moyenne 45 minutes de retard
  • Un interne commence l'écho
  • Quand le médecin arrive (en général 15 à 30 minutes plus tard), il reprend l'échographie
  • Une échographie dure 1 heure en moyenne
  • On me parle à peine pendant tout le déroulement
  • Et après ils me résument ce qu'ils ont vu
  • Je repars avec le compte rendu et mes angoisses

Ce qui était difficile:

  • Poser des questions: on a toujours l'impression d'être bête et on a peur de la réponse  
  • A chaque signe qu'ils voyaient : d'abord je ne comprenais pas bien et ensuite ils m'ont pratiquement toujours dit que ce n'était pas forcément significatif
  • Parfois, on ne m'a même pas dit ce qu'ils ont vus et je le lirai dans le compte rendu après
  • Je n'avais pratiquement jamais le même médecin/interne
  • A partir d'un certain moment ils ont arrêté de me donner les images des échos...
  • Après le CMV, la médecin m'a dit "vous avez fait une bêtise depuis la dernière fois". Cette remarque était particulièrement déplacée parce que me rendre coupable de ça est terrible et en plus je l'ai probablement attrapé à l'hôpital...

Ce qu'ils ont vus:

  • Elles étaient petites surtout l'une des deux mais elles restaient sur leurs courbes. J'ai toujours eu peur d'un retard de croissance in utero, à ce jour je n'en sais rien et je ne suis même pas sûre que les médecins le sachent... Chez les jumeaux, les courbes de croissance sont différentes que pour un seul enfant et on admet plus facilement qu'ils soient petits
  • Une des deux avaient une artère ombilical unique ce qui leur a permis de les différencier. Cela est a priori sans impact
  • Intestins échogènes : très parlant n'est ce pas ? A priori, les intestins sont plus marqués à l'écho ce qui peut être un signe d'infection (dans mon cas, du CMV).
  • Suspicion d'un cloisonnement sur corne frontale du ventricule gauche... alors ça encore aujourd'hui je ne sais pas vraiment ce que c'est ni son impact. A l'écho, ils n'ont pas daigné m'en parler. Je l'ai lu dans le compte rendu ensuite... Je pensais que c'était au cœur j'apprendrai plus tard que c'est au cerveau.
  • Il y avait d'autres indications mais je ne sais toujours pas ce qu'il en est.

Tout au long de ma grossesse, j'ai eu l'impression de n'être qu'un ventre. Et d'être trop bête pour qu'on m'explique... Les médecins ont manqués de tact, de psychologie et de considération. Pour eux, tout cela est bien banal mais pour moi c'était particulièrement important.

Avec le recul, peut-être qu'ils ne voulaient pas me faire peur ou qu'ils ne pensaient pas que j'avais besoin de savoir.

Les aspects positifs :

  • Je pouvais voir mes filles toutes les deux semaines! Et c'était quand même rassurant
  • Un des médecins a été vraiment adorable et il a pris le temps d'expliquer à son interne et à moi tout ce qui se passait! Il m'a aussi montré chaque mains, pieds et même le profil de mes deux filles. Ça a été ma meilleure échographie.
  • Par la suite, lorsque les choses se sont aggravées, les médecins ont vraiment changé d'attitude et ont été beaucoup plus compréhensifs
  • Ma sage femme a été super tout le long. Elle était toujours disponible pour moi et c'est elle qui a vraiment fait mon suivi à moi. Je pense même au final que lors de mes échos, les patients étaient mes bébés et pour moi le suivi devait être fait par elle.

Si je devais recommencer, pour être moins angoissée :

  • Je demanderai à avoir un seul médecin
  • Je demanderai qu'on prenne le temps de m'expliquer systématiquement ce qui se passe
  • Je n'irai pas seule dans la mesure du possible

Pour ne pas les déranger, je les ai laissé faire et je me suis mise en arrière plan. Mais c'est mon corps et mes enfants, j'ai donc le droit de comprendre. (Dommage, que ce soit à nous de le demander...)

Publié dans Hôpital, Mon histoire, Santé

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